lundi 13 juillet 2009

Le « théorème de Chapatte » se vérifie encore souvent


La règle, selon ce qui est connu sous le nom de « théorème de Chapatte (1) », veut que si les échappés possèdent plus d’une minute par tranche de 10 km, la probabilité de réussite est plutôt favorable.

Le principe énoncé permet de déterminer si un ou des échappés peuvent remporter une compétition alors qu’ils ont le peloton à leurs trousses. On rappellera tout de même que le cyclisme, comme tout sport, n’est pas une science et n’obéit pas à des lois déterministes.

Le jeu du chat et de la souris 

Cela ressemble davantage au jeu du chat et de la souris dont on ne sait pas à l’avance qui en sortira vainqueur. Il arrive en effet que le peloton s'amuse à jouer avec les échappés dans le seul but de les laisser se fatiguer tout en leur laissant croire que le succès est à leur portée. Inversement, il arrive aussi, et c’est bien heureux, que le ou les échappés arrivent à leur fin.

Les courses par étapes, et le Tour en particulier, sont un excellent terrain de prédilection pour observer si cette formulation se vérifie ou pas. Certaines des conditions de réussite ou d’échec sont ici réunies pour mieux en saisir les aléas.

Conditions favorables à la vérification du « théorème de Chapatte » 
  • Il est vérifié très souvent et plus rarement démenti.
  • Il est compris des coursiers, en l’occurrence des échappés, qui peuvent en jouer, par exemple en en gardant sous la pédale pour ensuite terminer à bloc.
  • La bonne organisation des échappés compense la supériorité supposée du peloton.
  • Des conditions météos défavorables nuisent à l’organisation du peloton. Des descentes ou une fin tortueuse sont favorables à la réussite de l’échappée.
  • La composition de peloton est déterminante ; il se peut qu’il ait été délesté de ses sprinters après une étape montagneuse.
Conditions défavorables
  • Une fin de parcours en montée.
  • Les derniers kilomètres sont en ligne droite, le peloton voit les échappés.
  • Généralement, les échappés ralentissent en fin de parcours sous l’effet de la fatigue grandissante alors que le peloton accélère.
  • La disparité des forces au sein des échappés ou la multiplication des attaques dans les derniers kilomètres forcent les coureurs à s’observer, ce qui limite leur avancée et profite au peloton.
  • Des conditions environnantes, vent favorable ou au contraire défavorable profitent généralement au plus grand nombre au détriment du plus petit.
(1) Robert Chapatte a été un excellent commentateur du cyclisme, cela après avoir été coureur professionnel dans les années 50, puis journaliste de presse écrite.


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