samedi 14 mai 2011

Portrait : Jacques Friedli, Junior 2e année



Jacques Friedli est d’un abord facile. S’il n’est pas le bout en train que son âge pourrait laisser supposer, il n'en est pas moins d’humeur constante et souriante. Venu au cyclisme par conviction et décision personnelle, Jacques est conscient de la particularité de son parcours.
Du football qui a bercé pendant plusieurs années sa jeunesse sportive, accumulant de fréquentes déceptions et les inévitables blessures, dont une plus sérieuse, il n’en retire pas les meilleurs souvenirs.
Jacques se sent plus à l’aise dans le costume du cyclisme, mieux taillé à son profil. Le cyclisme, Jacques a appris à le connaître. Même si l’on n’est pas un individualiste forcené, le cyclisme vous apprend à le devenir ou tout au moins à acquérir l’indépendance nécessaire pour avancer dans ce sport. Mais cela ne le contrarie pas plus que cela. Ce sport lui apporte au contraire l’envie de se battre seul sans obligatoirement dépendre des autres et lui procure des satisfactions qu’il estime à leurs justes valeurs, surtout en cette seconde année chez les Juniors. Fort d’une année d’apprentissage, où il subira la course plutôt que de la vivre, il prend désormais un plaisir nouveau à pouvoir se mêler à la lutte parmi les meilleurs juniors du pays.

Dernier vainqueur du test du Kilomètre
Auteur du meilleur temps national sur le « Test du Kilomètre » l’an passé (le fameux kilomètre détecteur de talent créé par Oscar Plattner dans les années 60), Jacques Friedli en garde un excellent souvenir d’autant qu’il restera le dernier vainqueur, la formule ayant depuis fait long feu (l’épreuve est désormais abandonnée). Si son temps de 1’15 en finale sur la piste du CMC à Aigle reste en deçà des meilleurs chronos juniors, il reste cependant le fait d'une très bonne performance pour un junior de première année.
Bien seul
Unique représentant genevois présent sur le circuit des courses Juniors de la saison 2011, Jacques Friedli n’en reste pas moins très assidu. Il a notamment disputé les cinq manches du trophée Franco-Suisse de ce début de saison qu’il termine à la 22e place.
Isolé, Jacques Friedli devient un cas presque unique, ou tout au moins rare. Cela ne l’offusque pas trop, conscient que le cyclisme n’attire plus beaucoup les jeunes et que peu de choses sont faites pour les attirer. A cet égard, il n’a pas davantage d’explications ou de solutions que ceux qui l’entourent, reconnaissant néanmoins que dans son club, le VC Lancy, l’école de cyclisme qui s’adresse aux 12-15 ans obtient un certain succès avec une très substantielle participation.
Une maturité en devenir
Rassuré sur sa condition actuelle par les premières courses de la saison, Jacques trouve aujourd’hui les récompenses de sa progression avec une sélection pour le prochain TPV (Tour du Pays de Vaud), épreuve internationale réservée aux meilleurs Juniors qui aura lieu du 26 au 29 mai.
En décidant de s'immerger presque totalement dans le cyclisme (son violon d'Ingres s'appelle le cor qu'il pratique dans une formation orchestrale genevoise) au prix d’un travail important consacré à l’entrainement, Jacques observe avec recul et objectivité jusqu’où « il pourra aller ». Cette curiosité est certainement le meilleur atout pour ne pas se bruler les ailes. A cet égard, Jacques reconnaît que les conseils personnalisés prodigués par les responsables du centre genevois Personal Trainer dirigé par Frédéric Gazeau, lui sont utiles, notamment en ce qui concerne sa propre perception de ses moyens et de son potentiel.
Attiré par les prochaines étapes et même si sa progression n’est pas aussi rapide que certains le souhaiteraient, Jacques Friedli reste confiant et n'hésite pas à se projeter dans la catégorie Amateurs, ce sera pour 2012.
Si Jacques l’a dit. C'est tout le mal qu'on lui souhaite !

Photo (bikeinlove) : Jacques Friedli, concentré, à quelques minutes du départ du GP de Fully, le 3 avril 2011.

dimanche 8 mai 2011

Le formidable destin de Molly


Comédienne, metteur en scène et auteur, Geneviève Damas a écrit « Molly à vélo » en 2002. Long monologue qui depuis a reçu les faveurs de public et qui a été mis en scène à plusieurs reprises, « Molly à vélo » retrace le destin d’une jeune adolescente qui croit au bonheur par dessus tout. La version présentée en Romandie est mise en scène par Yann Mercanton (l’Odieuse compagnie) avec Valérie Bovet dans le rôle de Molly.

Tout en simplicité mais chargée d’émotions, la pièce de « Molly à vélo » est une ode au courage et à la persévérance. Relatant la vie d’une jeune fille tournant le dos à une vie toute tracée par des parents sans ambitions pour elle, qui saura trouver le salut au gré des opportunités qu’elle sollicitera autant qu’elle déclenchera avec pour finalité la perspective de devenir championne cycliste, ce qu’elle deviendra.

En cuissard et ceint du maillot arc-en-ciel, Valérie Bovet nous fait visiter tous les sentiments que Molly vit dans son quotidien et dans ses aspirations. Des petits boulots, parfois humiliants, pour payer ses études à la réussite sportive qui lui apportera la reconnaissance par les siens, le tout dans un rythme soutenu, parfois à couper le souffle, alternant le rire aux larmes quand le mauvais sort s'acharne jusqu'à la perte de sa seule amie d'enfance.

« Molly à vélo » est incontestablement une belle réussite. Sans vélo mais aidée d’accessoires symboliques extraits puis aussi vite rangés dans des blocs qui s’assemblent au gré des situations, la mise en scène trouve dans cette mécanique aux dimensions humaines l'équilibre et le complément d’âme qui vous fait prendre un grand bol d'air rafraichissant.


Informations complémentaires: www.lodieusecompagnie.com/mollyavelo/mollyavelo.html

dimanche 27 mars 2011

Cyclisme et BD : "Pain d’Alouette"


Courez vite chez votre libraire. Avec son tome 2 (deuxième époque), Christian Lax boucle une œuvre romanesque des années héroïques du cyclisme.

Lax est un pur auteur de bande dessinée, il signe à la fois le scénario et les illustrations. Des illustrations par ailleurs très travaillées qui ne sont pas sans rappeler le jaune de l'Auto (ancêtre du journal l'Equipe) lorsqu'il s'agit de faire référence au passé. Après un essai concluant de la vie d’Amédée dans les Pyrénées (« L'Aigle sans orteils »), LAX nous transporte avec « Pain d’Alouette » en deux épisodes (et deux époques) sur les terres du Nord au sortir de la Grande guerre, à une époque ou le travail à la mine était l’unique horizon.

A une époque de grande privation, où les enfants sont les principales victimes de la guerre, la solidarité reste le fruit d’actes isolés comme cette touchante histoire de la jeune Reine (fille d’Amédée, le héros de « L'Aigle sans orteils »), sortie de la dureté de l’orphelinat.

Véritable récit de la condition humaine, le fil rouge de cette histoire est celle d’Elie pour qui le cyclisme est une révélation (première époque) qui quelques années plus tard à décider de devenir coureur cycliste (deuxième époque). En pont de ces deux épisodes il y a Reine. Elle aussi s’intéresse au cyclisme par la voie journalistique, et cela à deux pas de Roubaix…

Avec « Pain d’Alouette », Lax confirme à travers ce récit d’une autre époque sa vénération envers ceux qui ont construit ce cyclisme d’anthologie. Dans cet enfer du Nord, il rend un hommage aux exploits oubliés et à la dignité de ceux qui ont fait de ce cyclisme un mythe. Un cyclisme qui continue en ces lieux de faire chavirer les âmes, autant sur les routes que dans les estaminets avant et après les courses.


« Pain d’Alouette », Christian Lax, Editions Futuropolis.

mardi 22 mars 2011

Piste : CS Omnium, les 3 genevois très performants

Le titre à Sylvan Dillier

C'est sur la piste du Centre Mondial du Cyclisme à Aigle, que le premier Championnat suisse sur piste Omnium a eu lieu. Disputées sur deux jours, les six épreuves de l'Omnium (*) ont vu la victoire finale de l'Argovien Sylvan Dillier (VC Hisrlanden/Team Vorarlberg), devant le Chablaisien Tristan Marguet (RC Olympia Biel) et Claudio Imhof (VC Hisrlanden/Team Vorarlberg).

Loïc Perizzolo (4e) espérait davantage...

Les trois genevois inscrits ont été très performants, à commencer par Loïc Perizzolo (VC Mendrisio-PL Valli) 4ème au classement général final. Si au départ, ce dernier pouvait légitimement espérer un podium lors de ce Championnat suisse, il ne fallait pour cela pas perdre trop de longueurs avec les favoris qui sont restés très réguliers tout au long des deux jours. En cause, une Course aux points ratée (11e seulement) le samedi.

Une réaction était attendue le dimanche. Elle arriva avec un 5e temps dans la Poursuite individuelle, mais surtout avec une seconde place dans la Scratch, hyper disputée, et pour terminer avec une victoire sur « la borne » (le Kilomètre). Le camp genevois exultait enfin. Loïc Perizzolo pouvait dès lors retirer de ce week-end des motifs de satisfaction, en particulier sur sa condition actuelle qui lui permet de terminer très fort ce premier Championnat suisse Omnium, à quelques jours de rejoindre la sélection nationale pour les Championnats du Monde qui débuteront le 23 mars.

Match serré entre Lionel Wüst et Loïc Hugentobler

Au coude à coude, Lionel Wüst (Bikeinlove CM Genève/Price Your Bike) et Loïc Hugentobler (VC Lancy) se sont départagés lors de la dernière manche, l’épreuve du Kilomètre. C’est le second qui finalement prendra le dessus pour 2/10e de seconde. Loïc Hugentobler termine donc 7ème et Lionel Wüst 10ème au classement général final.

A 19 ans seulement Loïc a démontré qu’il avait la classe pour rouler sans complexe chez les Elites suisses. Avec un prometteur 4ème temps lors de la Poursuite individuelle (4’36’’), Lionel Wüst se signalait auprès du sélectionneur Daniel Gisiger dans le cadre de la sélection nationale pour la Poursuite olympique dont on sait que l’objectif reste une sélection pour les Jeux de Londres en 2012.

Interrogé au sujet de la sélection en vue des prochains Championnats du Monde en Hollande (Apeldoorn), Daniel Gisiger informera très rapidement en début de semaine prochaine. Gregory Hugentobler, malheureusement absent pour blessure lors de ce Championnat suisse, n’en sera pas.

William Fracheboud
Article publié sur le site uvg-cyclisme.ch

(*) Les six épreuves de l'Omnium sur piste sont le tour lancé, l'éliminatoire, la course aux points, la poursuite individuelle, la scratch et le kilomètre. Ces six épreuves se déroulent sur deux jours et sont devenus depuis peu sous le nom d'Omnium une compétition Olympique.
Photo (bikeinlove) : Lionel Wüst pendant la poursuite individuelle (4e temps des CS.)

dimanche 6 mars 2011

Giron de la Côte, victoire de Fabien Wolf


« Retraité » du peloton Elite, comme il aime à se présenter, Fabien Wolf, n’a pas manqué de faire et de se faire plaisir. Il m’avait confié vouloir « faire la course » et trouva en Sébastien Reichenbach (Team Atlas Personal BMC) un compagnon d’échappée idéal (les deux s’étaient déjà extraits du peloton de la même façon l’an passé). Avec force et détermination, Fabien faisait cette fois craquer son adversaire pour s’offrir la victoire au terme des 6 tours du circuit.

Sur la ligne d'arrivée, Jean-Paul Savary (président du VC Nyon) goutait au plaisir du succès de la première course du giron de la Côte. Avec une centaine de coureurs au départ de cette première manche, les Girons vaudois sont assurément de très belles courses pour lancer la saison et pour les genevois, une aubaine en l’absence des courses de clubs. Il pouvait également constater l’excellente prestation des genevois qui réalisent le triplé.

Victoire de Fabien Wolf (Bikeinlove Cycling Management) chez les Elites, Loïc Hugentobler (VC Lancy/Team Genève) chez les Amateurs, Thomas Maxwell (EC Meyrin, Master). Un tableau idyllique aux vues des engagements et du volume des troupes en présence. Chez les Cadets, Gregory Russo, ex « péeviste » et désormais licencié à Evian, avait ouvert la voie en remportant la victoire au sprint.


Photo (bikeinlove) : Fabien Wolf en compagnie du valaisan Sébastien Reichenbach
Résultats et photos sur le site de l’ACCV.

samedi 5 février 2011

Tribulations d’un vaudois en Malaisie


Après trois années passées dans l’équipe Continental Atlas (Atlas Personal BMC en 2010), Guillaume Bourgeois, 27 ans, souhaitait rompre avec cette équipe pour allez voir ailleurs, sentiment bien légitime lorsque l’on constate que l’on a fait le tour de son univers et que la motivation commence à faire défaut.

Alors que la période de transfert avait largement commencé, Guillaume m’a demandé de démarcher en sa faveur auprès du directeur sportif (suisse) de l’équipe CKT-Champion System, Markus Kammermann. Près de deux semaines plus tard, Guillaume signait à sa plus grande satisfaction. L’équipe, renommée Team Champion System, conserve sont statut de Continental, toujours avec une license asiatique.

Guillaume nous livre ici quelques unes des ses impressions au retour de Malaisie où il vient de terminer le Tour de Langkawi (dix étapes) à une très bonne 29e place, classé meilleur de son team (wfb/bilcm).

Langkawi. Ce nom me faisait penser aux îles mystérieuses de l’océan indien contées par les navigateurs du XVIIe. En réalité, même si j’étais impatient d’y être, d’autant plus que comme à chaque fois il avait fallu suer pour avoir le droit d’y poser ses roues (loi du marché oblige, et oui le sport aussi est capitaliste !), je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. On m’avait prévenu que le climat malaisien était particulier. En fait, la sensation ressentie lorsque la porte de l’avion s’ouvre sur le tarmac de Kuala Lumpur s’apparente à l’entrée dans un hammam géant. 45 degrés, 100% d’humidité: même les cailloux transpirent.

Donc, nous voilà les six à tourner en rond pendant les deux jours qu’il nous reste à tuer avant le coup de pistolet. Rapide passage en revue du casting constitué par mes compagnons de route. Outre deux chinois représentant la “caution politique” de l’équipe basée à Hong Kong, l’effectif est composé d’un australien tatoué et surfeur à ses heures perdues sur la Gold Coast, d’un allemand (de l’Est) qui, lorsque l’on s’adresse à lui en allemand, répond en anglais et, surtout, de Jaan (Kirsipuu).

Le vieux bouledogue estonien a des milliers de courses dans les jambes et presque deux centaines de victoires dont quatre sur le Tour, montre toujours les dents lorsqu’il voit se profiler une ligne d’arrivée. Incroyable Jaan, 41 ans, bon pied, bon oeil... et une sacrée descente, surtout lorsqu’il s’agit, le soir, d’oublier qu’il se trouve au fin fond de la jungle malaise, parce que, tout simplement, rien ne lui apporte dans la vie autant d’adrénaline qu’une course de vélo. Il faut voir de ses yeux le spectacle qu’il donne dans les cinq derniers kilomètres, le casque relevé sur le haut du front et les mains au bas du guidon (toujours), en se dégageant un passage à travers le peloton à grands coups d’épaules, respectant l’unique loi de la caste des vrais sprinters: ne jamais lâcher les mains du cintre (l’unica regola : mani sul manubrio !).

Dix étapes donc. Huit sprints et deux arrivées en altitude. Et deux néo-pros remarquables : Andrea Guardini et Jonathan Monsalve. Le premier fait sauter la banque et arrêter son directeur sportif de fumer en claquant cinq étapes. Ma foi, on ne gagne pas vingt fois chez les amateurs en Italie (son score de l’année passée) sans être un pur-sang du sprint. Le seul en tout cas à ridiculiser les kamikazes asiatiques qui tueraient leur mère pour une cinquième place, peu importe si les dommages collatéraux consistent en un mikado géant de vélos imbriqués. Quoi qu’il en soit, on se réjouit déjà de voir “il Guarda” remettre Cavendish à la place qui est la sienne, à savoir celle d’un petit anglais rougeaud et colérique.

Monsalve ensuite, lui aussi est pourvu d’un palmarès amateur des plus clinquant, avec une étape au Baby Giro et une au Val d’Aosta (on appréciera). Le lévrier vénézuélien au regard noir et grimpeur de haute race, qui malgré une victoire lors de l’étape reine, a dû batailler jusqu’au bout dans les sprints à bonifications pour parvenir à détrousser l’ancêtre colombien Nino Corredor de la tunique de leader... Le bon air des Andes, sans doute.

En course, le temps ne s’écoule pas de la même manière ; déjà la dernière étape et encore cinq petits tours le long des Petronas Towers. A peine le temps de faire un plongeon (enfin!) dans la piscine de l’hôtel et de boire une bière (bon d’accord trois ou quatre bières...) avant de prendre l’avion : Back to the West !

Guillaume Bourgeois, Team Champion System

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Photo (Champion System) : Stage 7 - Banting - Tampin, 149.5 km

samedi 29 janvier 2011

Physiologie et cyclisme : la méthode Retül


La technologie clé du système Retül repose sur un système de capture en 3D. Des capteurs (LED) apposés au poignet, coude, épaule, hanche, genou, cheville et pied du cycliste.

Une caméra suit la position de tous ces points dans l'espace pendant que vous pédalez et permet l’enregistrement précis, de façon dynamique, du coup de pédale, de la position du corps et éventuellement comment celui-ci réagit lorsque l’on produit de plus en plus d’effort.

Hormis la prise des mesures corporelles, une observation sur la façon de marcher, l’analyse complète consiste en une succession de collectes des données sur le vélo.

Cette prise des mesures dynamique est la vraie différence entre le système Retül est les autres méthodes de positionnement sur un vélo. Contrairement aux mesures prises de manière statique sur une personne posée sur son vélo, les mesures prises par la méthode Retül sont capturées en mouvement, il y a donc une bien meilleure compréhension du profil biomécanique.

Développée à Boulder (Colorado), Retul est considéré comme le système le plus évolué actuellement pour positionner un cycliste sur son vélo. Retül met en évidence les mesures en 3D et l’aspect dynamique de l’analyse.

Bikeinlove Cycling Management a introduit l’étude posturale dans ses prestations. Les trois coureurs soutenus actuellement par l'association ont été testés dimanche 23 janvier. Le test a été effectué par Didier Duruz, ErgoCycle, formé à la méthode Retül comme bike fitter. Un rapport est en préparation et sera publié sur le site de l’association prochainement. Néanmoins on peut dores et déjà dire que globalement l’étude a apporté des éléments forts utiles, justifiant des changements de position sensibles, voire importants pour certains, pourtant tous coureurs confirmés.

Pour avoir suivi tous les tests, j’apporterai les commentaires personnels suivants.
  • Le rôle du « testeur » est fondamental dans le succès d’une telle analyse. Celui-ci doit interpréter les valeurs (plus de 20 dont 5 majeures) reportées successivement sur le tableau affiché sur son ordinateur. Il n’y pas (encore ?) de système expert permettant de faire des recommandations. Le testeur se base sur des recommandations (fourchettes d’angles, distances en rapport avec d’autres).
  • Une collaboration étroite entre le « testeur » et le « testé » est indispensable.
  • Les grands gabarits offrent beaucoup plus de latitude en terme de réglage. Les itérations successives sont généralement autant d’améliorations. Pour les plus petits, il faut parfois faire la démonstration de réglages contraires pour se convaincre des bons choix.
  • La mise en trois dimensions des mouvements permet d’observer de façon évidente des phénomènes parasites au pédalage comme par exemple un déhanchement exagéré, une asymétrie dans la descente et la remontée de la jambe, une chaussure pas en adéquation avec la voute plantaire du pied.
  • L’efficience objective (mesurée) du pédalage n’est pas disponible mais pourrait l'être. Le testeur se base sur l’évolution des rotations (coups de pédales par minute) entre les sessions ou encore l’écoute de la fluidité du pédalage.
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ErgoCycle (Didier Duruz) : http://www.ergocycle.ch/retul

Retul Fit Technology http://www.retul.com/


dimanche 23 janvier 2011

Présentation BMC impec : Des valaisans tout en haut de l'affiche


La présentation du BMC impec à Genève du 3 février prochain aura des allures de fêtes. Les projecteurs du showroom de la société Arcadia auront fort à faire pour mettre sous la lumière tous les centres d'intérêts présentés

La vedette sera bien évidemment l'impec qui sera décliné dans plusieurs livrées. Noble, dans sa robe noire impeccable mais aussi aux couleurs du BMC Racing Team, en rouge rubis et noir. On y verra aussi l'impec utilisé par Cadel Evans lors du dernier Tour de France, alors porteur du maillot jaune.

Ensuite, les ingénieurs et concepteurs de l’impec. A commencer par Peter Singenberger, chef du projet, et Guillaume Farin. Ces deux personnes seront présentes pour répondre aux nombreuses sollicitations sur ce projet mais également sur les qualités de l'impec.

Des vélos, oui, des ingénieurs, oui, mais du sport et des sportifs aussi. Bikeinlove Cycling Management a obtenu l'accord de la direction sportive du BMC Racing Team pour nous déléguer deux très belles personnalités de cette équipe, Steve Morabito et Johann Tschopp. Nous espérons également la venue de Alex Moos et Julien Taramarcaz.

Cette présentation n'aurait pu s'organiser sans la volonté partagée de Serge Demierre (Vélos Demierre) et Carlos et Silvia Coelho (BOS Bikes), deux enseignes genevoises qui auront l'exclusivité locale de la vente de l'impec. A notre initiative, ils ont très rapidement perçu l’intérêt d’une telle manifestation et auront lors de cet événement une rare occasion de valoriser leurs services.

Récemment constituée, l'association bikeinlove cycling management ne saurait être indifférente a une telle opportunité. Le comité aura à coeur de présenter les coureurs élites que l'association soutiendra en 2011. Loïc Perizzolo, Lionel Wust et Benoit Beaud, tous trois coureurs élites suisses. En outre, d'autres coureurs genevois nous feront l'honneur de leur présence, notamment Nicolas Schnyder, Gregory Hugetobler et son frère Loic.

Bikeinlove vous donne rendez-vous jeudi 3 février prochain dès 19h30, chez Arcadia, 20, rue des Eaux-Vives, à Genève. Entrée libre.

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Compléments d'information sur l'agenda site de bikeinlove cycling management:

mardi 18 janvier 2011

Eric Harder : Adieu l'ami


Chantre des médecines douces, il avait pourtant un avis tranché sur la plupart des domaines, surtout ceux liés au cyclisme et à sa pratique. En cela, Eric Harder savait de quoi il parlait. Pour l'avoir fréquenté à plusieurs reprises lors de stages d'entraînement ou lors de cyclo-sportives, le savoir à ses côtés avait quelque chose de rassurant. Par sa simplicité et son assurance, il avait le don de mettre ses proches en confiance.

Je l'avais interviewé il y a tout juste 20 ans pour les 100 ans de l'UVG (1). Il ne cachait pas sa principale fierté, celle d'avoir remporté le GP de Lausanne 84, après 120 km d'échappée, dont une grande partie seul pour finir en solitaire devant un peloton abusé.

Pygmalion pour les uns, conseiller pour d'autres, Eric ne gardait pas son savoir, il aimait à le partager. Pour cela il fallait savoir prendre le temps de l'écouter et surtout comprendre. J'appréciais chez lui cette rigueur intellectuelle, bâtie sur des raisonnements. Sachant user de finesse ou de justesse lors de toute appréciation, Eric savait aussi faire preuve de compassion, une qualité rare qui lui vaut aujourd'hui toute notre sympathie.
William Fracheboud



Eric Harder, surnommé ‘le vieux’ par les proches du vélo, nous a quitté samedi dernier après une année de souffrance. J'ai eu à plusieurs reprises des contacts avec lui durant les derniers mois de sa maladie et j’ai pu me rendre compte de la souffrance et du combat qu'il a mené pour vivre le plus longtemps possible. Il y croyait encore, il y a peu. Pour preuve, il était venu me trouver en novembre pour engager des travaux importants dans sa maison en me disant qu'il se sentait assez fort pour les suivre jusqu'à leurs termes.

J'ai connu Eric alors qu'il était le Président du VCF (2). Il portait alors un maillot qui faisait envie, c’était au début des années 80. Il était alors le roi des courses par handicap (mixité des catégories) car c'était un sportif sur le tard et il savait utiliser son expérience et ses méthodes de préparation à bon escient. Sa plus grande victoire, il l'a remportée au Grand Prix de Lausanne en battant les pros, notamment Daniel Gisiger.

Eric était aussi en avance concernant les méthodes de préparation sportive. On se souvient de cet appareil bizarre qu'il avait installé sur son vélo et qui lui permettait de connaitre son rythme cardiaque ; pour beaucoup, il était un extraterrestre. Mais n'a-t-il pas aidé dans leur préparation des grands coureurs comme Pascal Richard ou Bruno Boscardin.

Il a été l'organisateur du Tour du Canton pendant plusieurs années, épreuve mythique du calendrier genevois et national. Chaque compétiteur, moi compris, rêvait de participer à ce genre d'épreuve et de pouvoir côtoyer les pros. Plus tard, lorsqu'il m'a demandé de reprendre cette organisation, je me suis senti très fier d’obtenir sa confiance. Pour cette organisation, je me suis appuyé sur ses connaissances, comme je l’ai fait pour mes méthodes d'entrainement.

Je peux dire qu'il a été pour moi un guide, autant dans le sport que dans la vie où Eric était un puits de science dans lequel je n’avais qu’à me servir. Une opportunité rare qui m’a été utile et qui m'a permis de progresser dans ce sport.

Eric a remplit sa vie, il me disait ne pas avoir peur de mourir tout en sachant que les derniers jours seraient difficiles, ce qui a été le cas. Des hommes de sa trempe ne s’oublient pas, il laisse une empreinte indélébile dans notre monde en manque de spiritualité et de sagesse. Il va nous manquer, il va me manquer.
Paul Eugster, dit Paulo comme il aimait à m'appeler.
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(1) UVG, 100 ans de cyclisme, 1991.
(2) Vélo-Club Français, ancien club genevois.
Photo : collection bikeinlove (Carpentras, 2004)

samedi 1 janvier 2011

Voeux : le bonheur, c'est d'y croire


Le bonheur, c’est comme la santé, ça s’entretient tous les jours (*).

En guise de vœux, Bikeinlove (Le blog) vous invite à parcourir ces quelques résolutions et sources de réflexion énergisantes.

Et pour cadeau, le vélo en icone de la liberté, en particulier, celle des femmes.




  1. Apprendre quelque chose de nouveau chaque jour.
  2. Vivre avec les 3 E… Energie, Enthousiasme et Empathie.
  3. Personne n'est responsable de son bonheur, sauf soi-même.
  4. Essayer de faire rire au moins trois personnes chaque jour.
  5. Ne pas perdre son temps dans des pensées négatives ou des choses hors de contrôle, mieux vaut investir son énergie dans le positif et le présent.
  6. Noter que la vie est une école et que nous sommes ici pour apprendre.
  7. Bien se rappeler que nous n'avons pas de contrôle sur tout ce qui nous arrive, mais sur ce que nous faisons.
  8. Que la situation soit bonne ou mauvaise, elle va changer.
  9. Le meilleur est encore à venir.

(*) Source : les cinq clés du bonheur.

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Photo/Peinture : Vita di Milano, collection "La Femme et La Bicyclette/Women & Wheels" : Hommage à la liberté des femmes de races et de cultures diverses, pour l'égalité et la justice universelle. Dans l'exemple ici « c’est la bicyclette qui tient lieu d'allégorie pour le concept de la liberté et de force motrice... »