dimanche 14 juin 2009

Plus je pédale moins vite, moins je vais plus vite !


Proverbe hautement logique qui vous a certainement été adressé par l’un de vos proches dans vos jeunes années dont le seul désir était de phosphorer vos méninges. Si tant est qu’une telle prédiction ne soit contestée que par le miracle du dérailleur, elle n’en demeure pas moins vraie dans l’esprit des concepteurs des vélos électriques.

Bien que règlementé (puissance limitée à 250 W, arrêt du moteur au delà de 25km/h, lors des freinages ou lorsque l’on arrête de pédaler), le champ d’application des principes de l’assistance au vélo par un moteur électrique est suffisamment vaste pour être décliné sous différentes formes. Les bureaux d’études qui ont planché sur le sujet ont profité de cet espace de liberté pour développer des concepts différents avec des résultats qui le sont tout autant. Il est vrai que l’utilisation qui est faite des capteurs, moteurs, batteries et enfin du cerveau de cet ensemble, que l’on nommera contrôleur (ou calculateur), permet de répondre à autant de solutions que la demande l’exige.

On ne s’en tiendra ici uniquement à l’élément le plus intéressant, souvent mal perçu du grand public, mais tellement important dans l’idée qu'un cycliste doit se faire d’un vélo muni d’une assistance.

Deux approches opposées

Le système le plus simple et le plus répandu, se propose de vous assister sur le seul critère de la vitesse de rotation des pédales avec une assistance en proportion. Des capteurs magnétiques placés à proximité de l’axe de pédalier analysent la fréquence de pédalage et envoient cette information au calculateur qui dictera la puissance du moteur électrique. En d’autres termes, plus vous tournez vite les jambes, plus on vous assistera. C’est d’ailleurs ce que recommandent les fabricants de ce type d’assistance, pour moduler la vitesse, il suffit de changer de rapport. C'est vous en conviendrez un raisonnement quelque peu simpliste, voire absurde, d’autant que l’assistance au démarrage est nulle ou presque, à moins de jouer avec le dérailleur.

Le meilleur système est celui dont l’assistance accompagne l’effort du cycliste. Pour cela, des capteurs mesurent l’effort produit ainsi que la vitesse du vélo. A faible vitesse (inférieure à 15 km/h) l’assistance est totalement proportionnelle à l’effort fourni par le cycliste et sera au maximum, généralement, égale à l’effort humain (ratio 1:1). Au delà, de cette vitesse l’assistance se réduira progressivement pour devenir nulle au delà des 25 km/h prescrits. Ce système est de loin le plus intelligent (mais aussi le plus couteux) car il fait appel à un système analysant en continu le couple de pédalage par des capteurs situés dans l’axe de pédalier, ou mieux encore dans la moyeux du moteur. Conséquence, plus on met de force sur les pédales, plus on indique au calculateur que l’on demande de l’assistance. Certains constructeurs ont prévu de pourvoir moduler l’assistance au gré de la volonté du cycliste par une commande placée sur le guidon allant d'une assistance faible jusqu’au doublement de son propre effort.

Une aide au facteur

Enfin, dans ce dernier principe d’assistance, on notera que certains systèmes vont jusqu’à compenser la perte de rendement du pédalage lors des points morts hauts et bas en « lissant » l’assistance. Un effort que l’on qualifiera de « pédagogique », chacun sachant que pédaler rond n’est pas à la portée de tout cyclophile.


Photo ci dessus : Montage personnalisé d'un kit de 250W (photo BikeInLove).

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