jeudi 29 juillet 2010

Deux manches sinon rien !


Le cyclisme est un sport pluridisciplinaire, c'est bien connu. Faut-il s'en réjouir pour autant ; vraisemblablement oui, même si cela lui cause de devoir se disperser quitte à y perdre une partie de son âme. Le cyclisme a un cœur qui bat de plus en plus sur tous les continents ; même si l'Europe offre encore une belle résistance, les pays anglo-saxons prennent de plus en plus l'ascendant. Faut-il s'en réjouir. Oui pour l'internationalisation de son image, la diversité de protagonistes, l'abandon du pragmatisme au profit de méthodes et comme conséquence ultime, le dynamisme apporté par les constructeurs outre-Atlantique à l'industrie du cycle (les marques made in US sont omniprésentes pour ne pas dire omnipotentes).

Si les festivals de musiques fleurissent en été, c'est parce qu'ils offrent un bain de fraicheur et une alternative bienvenus loin des salles de concerts. Les courses de côte de notre calendrier national sont un peu à l'image de cette alternative, une fraicheur apportée par le genre et l'altitude de nos routes de montagne. Le Valais par ses vallées, est par excellence le site parfait pour l'organisation de ce genre d'épreuves.

On a entendu quelques fausses notes dans ces concerts d’été

Il est cependant dommage que l'on n'arrive pas à arrêter des règles à cette discipline. Une manche à Sierre-Nax pour deux dans les autres courses. Pour ceux qui proposent deux manches, les différences acquises lors de la course en ligne le matin sont utilisées comme handicap pour la seconde manche. A Martigny-Mauvoisin, le parcours de la seconde manche étant fortement réduit, les handicaps sont devenus des gouffres. Enfin, ce handicap sera inversé (*) lors les championnats suisses qui auront lieu ce week-end dans les Franches-Montagnes. A ce jeux de je fais comme je veux, les coursiers ont de la peine à comprendre et s'adapter.

Le cyclisme et le notre en particulier manque de rigueur, est-ce la faute à sa richesse en matière de disciplines, à trop de liberté données aux organisateurs ou encore à ses dirigeants trop laxistes. Beaucoup d'équipes se sont plaints lors des courses en ligne cette années où les handicaps proposés (ils ont été revus à la baisse par swiss-cycling) n'ont satisfait personne, ni ceux qui en bénéficiaient, ni ceux qui le subissaient. Autre exemple avec les bonifications sur les grands Tours, on les enlève pour plus d'équité, on les remet l'année d'après pour créer plus de compétitivité. Vous avez dit bizarre !

(*) Pour avoir personnellement utilisé une telle formule cette année lors d’une course interne de club dans une montée en deux manches, je la trouve très séduisante. Dans la seconde manche, les moins bons temps tentent de résister le plus longtemps possible et les meilleurs se doivent de remonter leur handicap. On arrive ainsi à une course spectaculaire. Seul inconvénient, le premier qui passe la ligne n’est pas forcément le vainqueur.

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Photo (bikeinlove) : En guise de cors des Alpes, les spectateurs présents à Mauvoisin ont eu droit à un critérium d'anciennes gloires sur des vélos militaires (Grezet, Demierre, Dufaux, Boscardin étaient de la partie).

mardi 6 juillet 2010

Quoi de neuf docteur ?


Moi je l’aime beaucoup Jean-Pierre de Mondenard (1). Je l’apprécie surtout lorsqu’il fustige le dopage, ce mal qui gangrène le sport d’élite et le cyclisme en particulier. Spécialiste reconnu des affaires de dopage, le Dr Jean-Pierre de Mondenard connaît parfaitement le cyclisme (il a été médecin du Tour de France) comme il connaît ses dossiers. Son avant dernier ouvrage publié il y a douze mois traitait de l’imposture à laquelle nous sommes confrontés. Au centre de cette analyse, l’emblématique « LA » reprenant du service sur le Tour 2009.

Interviewé sur les ondes de RSR à la veille du Tour 2010, Jean-Pierre de Mondenard reste fidèle à ce qu’il dénonce depuis si longtemps, expliquant qu’au chapitre du dopage rien n’avait changé. Tricherie pour tricherie, de l’homme à la machine, la transition est vite faite dans ce jeu de questions réponses matinal et notre invité en appelle à la raison en invoquant le Tour de 1930 en référence, année qui a vu l’introduction de changements drastiques.

Evoquant cette période pour remédier au mal actuel, c’est un peu aller vite dans une démonstration qu’il est difficile à suivre. Jean-Pierre de Mondenard ne peut pas ne pas savoir que l’introduction des équipes nationales et des vélos uniques en 1930 faisait suite à plusieurs années da galère pour le directeur d’alors, Henri Desgrange (2). Les ententes illicites et les combines étaient monnaie courante ; les grandes équipes, Alcyon en tête, imposaient une véritable dictature envers les plus faibles quand ils ne les achetaient pas ouvertement. Tout cela entachait les victoires, comme les défaites. C’est donc au terme d’un tour 1929, encore une fois marqué par l’attitude et la trop grande influence des constructeurs de cycles, qu’Henri Desgrange, lassé, décida d’une rupture de portée historique. Aujourd’hui rien de semblable, le cyclisme est structuré et les organisateurs ne sont pas dépassés.

En ne donnant pas sa confiance aux organismes sportifs, Jean-Pierre de Mondenard quitte le terrain historique pour celui des institutions, de celles qui ont la responsabilité de leur discipline. Certains lui rappelleront que la société civile n’est pas non plus exempte de déviances. Le sport fait moins rêver, certes, mais il reste encore et toujours attractif pour les plus jeunes, il est aussi une discipline de vie et pour la vie ; alors laissons le sport se réguler par ses propres institutions, sa crédibilité est à ce prix. Personne n’est dupe.

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(1) Jean-Pierre de Mondenard est l’auteur de nombreux ouvrages, dont "Le Dictionnaire du dopage" (2004) et "La grande imposture" (2009). Il publie aujourd'hui "36 histoires du Tour de France, Dopage, sexe, truquages. La vérité rétablie !"

(2) Rédacteur en chef du journal l’Auto, Henri Desgrange est le père du Tour de France, il en a été le responsable jusqu’en 1936.


dimanche 4 juillet 2010

www.uvg-cyclisme.ch, site internet de l'UVG


Si BikeInLove a dû mettre le petit braquet depuis quelques semaines, ce n’est pas par manque d’idées ou d’envies mais par nécessité. Pas de trahison puisque ce temps passé l’a été pour faire face une tâche cyclophile, classée hautement prioritaire et malheureusement très chronophage. BikeInLove possède de plus en plus de cyclonautes adeptes, ce n’est pas le moment de les décevoir et ni très courtois de les abandonner sur bas côté.

L’auteur de ce blog porte plusieurs casquettes dont celle depuis plusieurs mois de vice-président de l’association cantonale de cyclisme, l’UVG pour Union vélocipédique genevoise. Pour rappel, l’UVG est la représentante des clubs genevois auprès des autorités politiques et sportives. Prioritairement attaché à son rôle administratif, l’UVG est une petite structure agissant dans l’ombre des clubs et des associations qu’elle représente. Si ce rôle ne peut être remis en cause, le comité actuel entend étendre celui-ci en explorant et développant des domaines nouveaux.

Cyclisme à vendre

Si BikeInLove n’entend pas mélanger les genres et utiliser ce blog pour faire de la promotion pour autre chose que ce qui est sa vocation originale de citoyen cyclophile et sportif, il n’est pas totalement hors de propos de faire part ici des intentions de l’association cantonale. BikeInLove l’a déjà fait et continuera de «vendre du cyclisme genevois». En cela il se positionne logiquement comme un prestataire de l’UVG.

Une vitrine pour tous

Il serait prétentieux de parler de véritable projet sportif mais ça lui ressemble tout de même un peu. En effet, l’UVG entend développer le sport cycliste à Genève, se doter de moyens supplémentaires et enfin d’en faire sa promotion. Plusieurs chantiers sont ouverts ou le seront prochainement mais aujourd’hui l’un d’entre eux est terminé et c’est la bonne nouvelle du jour. Il s’agit ni plus ni moins de la vitrine de l’UVG qui a longtemps fait défaut, à savoir son site internet. Réalisation pour laquelle je me suis personnellement beaucoup investi. Si comme indiqué dans le document de bienvenue, le site doit maintenant trouver son rythme et l’équilibre de son contenu, je vous invite néanmoins à ajouter www.uvg-cyclisme.ch à vos favoris… et vous y retrouver.